Communiqué de presse :
 
 Événements du mercredi 22 février 2012 à Deir Mar Moussa el-Habachi :
 
 Le mercredi soir, vers 18 h, les faits suivants se sont déroulés:
 
 Une trentaine d’hommes armés – dont tous, à l’exception du commandant,  avaient le visage couvert – ont fait irruption sur les lieux de la  bergerie du monastère, où se trouvaient quelques employés. Ils ont mis  sens dessus dessous les locaux, à la recherche d’armes et d’argent,  demandant où se trouvait le père responsable. L’un des bergers fut  obligé de conduire quelques-unes des personnes armées jusqu’à une autre  partie du monastère. Là, quatre sœurs furent séquestrées dans une  chambre sous surveillance, au moment où elles se préparaient à se rendre  à la prière. Tout de suite après, quelques-uns des agresseurs se  dépêchèrent de se rendre à l’église et d’y pénétrer. La communauté  monastique, réunie pour la méditation, leur rappela que ce lieu était  consacré à la prière et méritait le respect. Les hommes armés forcèrent  les présents sous les menaces à se rassembler dans un coin de l’église.  Par la suite, ils interceptèrent d’autres personnes dans le monastère en  les traitant de manière brutale. Puis, sans occasionner de dégâts  majeurs, ils continuèrent à chercher, toujours sans résultat, des armes  et de l’argent, détruisant au passage tout moyen de communication qu’ils  avaient pu repérer. Au cours de l’agression, le responsable du groupe  prenait des photos avec son portable. Après avoir permis que la prière  continue, il ordonna aux présents de rester dans l’église pendant une  heure.
 
 Le Supérieur du monastère se trouvait à Damas, et ne put rentrer qu’à l’aube du jeudi.
 
 Il est à noter que ceux d’entre les personnes armées qui exerçaient une  autorité avaient déclaré tout de suite leur intention de ne pas faire  de mal aux personnes présentes dans le monastère, et ils ont  effectivement tenu parole au cours de l’agression.
 
 Naturellement, la question se pose à propos de l’identité du groupe  armé. Impossible pour le moment de donner une réponse sûre. Ce qui  paraît certain, c’est qu’il s’agit d’hommes habitués à l’usage des armes  en vue de satisfaire leurs intérêts matériels. Reste également obscure  la raison pour laquelle ils recherchaient des armes dans un monastère  connu depuis des années pour son choix et sa promotion de la  non-violence.
 Nous remercions Dieu pour la protection de ses anges,  et nous avons prié durant la messe pour nos agresseurs et pour leurs  familles. En dépit de ces événements douloureux, nous n’avons pas perdu  la paix ni le désir de servir la réconciliation.
 
 Deir Mar Moussa